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VinDict

23 décembre 2014

Denis Dubourdieu fustige des travaux de recherche

Présent dans le jury de thèse d’une de ses étudiantes, le professeur Denis Dubourdieu n’a pas hésité à s’en prendre ouvertement à deux publications scientifiques impliquant des chercheurs de l’université de Montpellier.

A l’occasion de la soutenance de thèse de l’une de ses doctorantes, lundi 15 décembre à l’ISVV de Bordeaux, le professeur Denis Dubourdieu s’est fendu d’une salve de critique envers des travaux de recherche impliquant des chercheurs de l’université de Montpellier.

Alors que Caroline Böcker venait de présenter les résultats de ses travaux de recherche sur les précurseurs de thiols, Denis Dubourdieu prenait pour cible une publication, parue dans un journal scientifique renommé, mentionnée dans le manuscrit de sa jeune étudiante. « Cette publication de Roland [Aurélie Roland a présenté sa thèse de doctorat de l’école nationale supagro de Montpellier en 2010 sous la direction du professeur Alain Razunles et du docteur Rémi Schneider] affirme que seulement 10% du 3-sulfanylhexanol [3-SH] des vins provient des précurseurs présents dans le raisin », fustige-t-il. Sa thésarde venait de démontrer que plus de 50% de ce thiol responsable de l’odeur de fruit de la passion et de pamplemousse des vins de sauvignon provenait de ces précurseurs. « Dans cette même publication, les concentrations des précurseurs conjugués au glutathion ou à la cystéine [les précurseurs inodores du 3-SH présent dans le raisin] sont l’inverse de ce que nous avions trouvé et de ce que le reste de la communauté scientifique avait trouvé. Cela montre la relativité des publications scientifiques. Les gens se vantent d’avoir un palmarès de publication et au fonds qu’est ce qu’il y a dans ces publications ? Des choses vraies et des choses fausses. La, il est clair que tout ce qui est publié n’est pas vrai. »

Mais il n’en a pas fini et s’en prend à une deuxième publication. En s’adressant à son étudiante : « vous citez également les travaux de Harsch. Vous écrivez dans votre manuscrit le nom de deux auteurs : Harsch et Benkwitz. Êtes vous sûr qu’il n’y avait que ces auteurs là ? Est ce qu’il ne manque pas un dernier auteur dans l’histoire ? Il manque Salmon (ndrl Jean-Michel Salmon, directeur de recherche à l’INRA de Montpellier) au moins et Gardner également (professeur Richard Gardner de l’université d’Auckland en Nouvelle-Zelande). Il faut corriger ça car figurez-vous que ces gens là ont dit des bêtises. En ne les citant pas dans la littérature vous les privez d’une très grande célébrité puisque dans la recherche on est beaucoup plus célèbre quand on s’est trompé que lorsque l’on a publié quelque chose de juste ! », ironise-t-il.  

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